L'encre électronique, cette technologie que l'on voit sur la grande majorité des readers du marché, continue d'évoluer. Quelles sont les nouveautés....
Sriram Peruvemba, le vice-président du marketing chez E-Ink, a profité de l'IFA à Berlin pour présenter l'encre électronique, et les développements à venir de cette technologie.
L'encre électronique, un succès !Malgré les doutes sur l'avenir de l'encre électronique (noir et blanc et lenteur) face à l'arrivée des tablettes, cette technologie fait bien plus que résister, elle progresse. Son incomparable confort à la lecture, ses autonomies record, mais aussi le succès d'appareils comme le Kindle, en ont fait une technologie phare.
Avec les récents progrès des readers, l'encre électronique n'est plus désormais synonyme de lenteur. On peut maintenant aller sur internet, naviguer rapidement d'un menu à l'autre, et l'écran Pearl, au début réservé à Kindle et Sony s'est généralisé.
La baisse des prix (de 250-300 $ à moins de 150 $ sur le marché US) a bien sûr fortement contribué à cette dynamique.
Comment ça marche ?Lors de la présentation faite par Sriram Peruvemba à l'IFA, il avait amené une bille qui a le mérite de bien montrer comment fonctionne la technologie d'encre électronique. Une bille remplie de liquide, avec des particules de couleur noire et blanche qui montent ou descendent dans la bille en fonction de la polarité électrique appliquée à cette bille. Le blanc joue le rôle de fond, le noir permet de faire apparaître lettres et images, et comme ces billes sont microscopiques, en mélangeant du blanc et du noir, on obtient différents niveaux de gris.
L'intérêt de cette solution est d'abord qu'en ne produisant aucune lumière, cet affichage est à la fois confortable et utilisable en extérieur, même en plein soleil. Ensuite, c'est une autonomie record qui est proposée puisqu'entre deux changements d'état, le positionnement des particules dans chaque bille est stable, et ne nécessite aucune énergie. Pour la lecture, domaine où on ne change pas de page toutes les secondes, cela a apporté des autonomies record.
Vers une définition supérieureSriram Peruvemba explique entre autres que les limitations de la définition ne vient pas de la technologie développée par sa firme mais de limitations matérielles des readers. Ainsi, si le Kindle propose une définition de 800 x 600 pixels (SVGA), E-Ink peut proposer en réalité 12 x cette définition.
Travaillant avec Epson, E-Ink arrive à proposer un contrôleur capable de gérer une définition doublée sur un écran 9,7 pouces, comme on peut le voir ici.
Des appareils comme le iRiver Story HD joue d'ailleurs déjà la carte d'une définition supérieure, puisque l'écran 6 pouces développé avec LG propose une résolution XGA (1024 x 768 pixels), qui donne un coup de vieux (pour l'instant) à la résolution des écrans concurrents.
La couleur en phase de production de masseSriram Peruvemba a annoncé que la technologie couleur, nommée Triton, était désormais en phase de production de masse, et que des lecteurs équipés de cet écran couleur arrivent.
La couleur n'est en fait pas plus difficile à produire pour E-Ink que le noir et blanc et gardera les mêmes caractéristiques que l'encre électronique noir et blanc. En réalité, c'est exactement la même technologie qui est utilisée, technologie à laquelle on rajoute un système de filtres couleurs qui transforme les niveaux de gris en couleurs. En multipliant les nuances, on obtient ainsi 4096 couleurs.
Cette solution est loin d'être parfaite au niveau du rendu des couleurs, mais est suffisante pour améliorer les capacités de l'encre électronique pour lire des bandes dessinées et, dans une moindre mesure des magazines, ou de la consultation internet.
On sait que des entreprises comme Ricoh travaillent à proposer une palette de couleurs plus large. On peut imaginer qu'E-Ink, leader mondial, est aussi au travail sur ce sujet. Mais sortir rapidement une solution couleur, même limitée, est certainement une bonne option.
Tout dépendra du surcoût, car la clé pour vendre aujourd'hui, c'est le prix.
Des écrans plus solides et plus durablesL'avenir des écrans à encre électronique est dans le plastique. Si la flexibilité fait rêver à des écrans souples, l'intérêt majeur de l'utilisation du plastique à la place du verre est ailleurs : dans la résistance de l'écran. Mais pas seulement : un écran plastique est en effet plus résistant, mais il est aussi plus fin, et moins coûteux à fabriquer.
Les écrans à encre électronique se dirigent donc dans cette direction, et permettront de proposer des appareils moins fragiles, plus fins, le tout sans surcoût. Pour E-Ink qui ne travaille pas que sur les readers, les applications sont beaucoup plus larges : montres, carte bancaire intégrant un affichage à encre électronique, affichage des prix dans les magasins, panneaux publicitaires, et même intégration sur du tissu ou du papier, les possibilités sont très nombreuses...
Pour finir, on citera ces chiffres qui montrent la bonne santé de la solution encre électronique côté readers : 3 millions d'écrans livrés en 2009, 10 millions en 2010, et on estime qu'entre 25 et 30 millions auront été livrés en 2011.
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